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Les 6 évolutions du monde du bien-être au travail

La crise sanitaire mondiale a modifié notre façon de travailler à tous les niveaux. Mais alors, quel rôle peut jouer le bien-être dans le retour au travail quotidien ?

 

A l’aide de ses startups membres, la Happytech, défend depuis 2017 une approche holistique du bien être au travail autour de la santé mentale et physique, de l’environnement de travail, de la création de liens et d’échanges, de simplification du quotidien, de facilitation de l’expression des ressentis, d’accès à des plateformes de contenus et des services, … en vue de conjuguer tous ces bienfaits complémentaires dans la durée pour mieux travailler. 

1- Une nouvelle forme de management plus communicative

Le retour à l’activité nominale après la crise ne peut pas être synonyme de retour aux organisations précédentes : le télétravail devrait prendre plus de place, les réunions repensées, le regard sur les salariés différent. 

De toutes les réflexions actuelles sur la crise et ses conséquences, il ressort un besoin général d’expression et d’attention des salariés. La résilience de l’entreprise face à cette crise reposera en effet sur la capacité de celle-ci à maintenir un lien particulièrement fort et sincère avec ses salariés, entre ses salariés, pour que les équipes construisent ensemble leur avenir. Le besoin de sens aura été exacerbé par la période de confinement, le rapport à la performance, la production ou la croissance ne sera plus le même, un autre rapport aux salariés et à leur expérience devra être mis en place impliquant un espace de libre expression et un alignement entre les aspirations de chacun avec la mission de l’entreprise. Certaines entreprises réfléchissent déjà à distance à de nouvelles formes de management et de dialogue, à de nouvelles propositions de valeurs pour leurs collaborateurs. C’est un moment unique, pour oser la transformation.

 

– Comme tout changement d’organisation, le consensus entre aspirations des salariés et besoins de l’entreprise se discutent concrètement, autour de la question centrale du contenu de travail et des conditions d’emploi. Au-delà de la fonction sociale du travail déjà décrite depuis des décennies, par des experts comme Marie Jahoda, le travail à distance ou en équipe dispersée doit permettre les mêmes moyens de réaliser son travail efficacement. Par exemple, la nécessaire COOPÉRATION au sein d’un collectif de travail, permettant à la fois performance et mieux vivre au travail, doit être concrètement interrogée dans le cadre ce changement d’organisation. 

 

– Une seconde clé de succès est de considérer que l’organisation doit être dynamique. Aussi, quand bien même l’exercice décrit ci-dessus aurait été réalisé pour tous les postes concernés, il reste nécessaire de permettre à tous les salariés, une capacité d’expression et d’action sur l’amélioration de leurs conditions de travail. Ainsi, le compromis décrit ci-dessus entre besoin de l’entreprise et aspirations des salariés est à ré-interroger régulièrement, dans un process de progrès continu. Des solutions digitales comme celles proposées par Mobilisation Management permettent de déléguer au plus près du terrain et en permanence, la gestion de ce compromis. Cerise sur le gâteau, cela permet de répondre à la réglementation de l’évaluation des risques professionnels.

 

Olivier Petit & Gaëlle Monteillier / TOD – Wilfrid Vacher / MOBILISATION MANAGEMENT – Julien Fumoleau / Cap-Collectif

2- L'installation de nouveaux environnements de travail

La crise récente questionne l’organisation du travail et les espaces de travail. De nombreuses entreprises ont déployé dans l’urgence le télétravail sans y être préparées. L’heure est désormais à la réflexion sur les modes de travail dans le monde d’après, notamment la généralisation du télétravail et le retour partiel et progressif des collaborateurs au bureau.

Quel que soit l’environnement de travail – à la maison ou au bureau –  la notion de son confort reste essentielle, aux côtés des exigences de sécurité. Le bien-être et l’efficacité au travail sont favorisés par la prise en compte de l’acoustique, la qualité de l’air, la lumière et la température. Ces métriques peuvent faire l’objet de diagnostic à des fins d’amélioration du confort de l’environnement de travail.

L’espace physique va retrouver tout son sens et doit être ré enchanté. Cela peut passer premièrement par le végétal, parce qu’il est vecteur d’émotions doit être au cœur d’un nouvel espace de travail pour agir sur le bien-être, la santé et les performances des hommes car ce dernier a un besoin inné d’être en contact avec la nature.

Le design végétal va s’imposer pour faire des  bureaux des lieux de relations et d’intelligence collective adaptés aux nouvelles attentes des collaborateurs et de leurs managers. De plus, il est prouvé que les plantes en restituant 97% de l’eau d’arrosage améliorent le taux d’humidité avec des bienfaits reconnus par plusieurs études *1, soit :  +20% de productivité, -15% d’absentéisme par maladie, -50% d’irritations des yeux, -15% de stress et un retour sur investissement de 200%. C’est une bonne nouvelle lorsque l’on sait que l’air trop sec dans l’espace de travail favorise la propagation des virus. 

 

L’environnement de travail doit tout autant prêter attention au bien-être physique des collaborateurs. Celui-ci passe par la mobilité surtout après 2 mois de sédentarisation forcée. La mobilité du collaborateur s’exprime aujourd’hui principalement par l’offre sportive ! Seulement 17% des collaborateurs utilisent ces services. Le défi des jours et des années à venir est de construire la mobilité au travail pour les 83% des collaborateurs restant. Comment ? Premièrement, en changeant de poste de travail régulièrement, de siège, de types d’assises, de support de travail afin de mobiliser son corps, ses articulations et donc ses muscles de manières différentes dans la journée. Il est également possible de travailler en pédalant ou en marchant sur un tapis de course à pied ! 

 

Plusieurs entreprises ont privilégiés la mise en place d’espaces zen de déconnexion avec des “capsules bien-être” pour la relaxation. Se ressourcer sur son lieu de travail répondra ainsi aux besoins chronobiologiques liés à la fatigue et au stress quotidien des collaborateurs et permettra d’être plus efficace et motivé.

 

Clara Getzel / KANDU – Cyrille Schwartz / AURA – Lena Soffer / Plantez Respirez – Paul /Antimauxdedos – Adil ACHIBANE / Adilson

3 - Mettre l’accent sur le bien-être psychique

Le télétravail imposé a finalement engagé une transformation digitale à marche forcée. Si l’accélération de la digitalisation des usages aura des bénéfices évident à long terme dans le questionnement de certaines pratiques, cet épisode complexe en a aussi démontré les limites. Trois écueils ont été clairement mis en lumière, qui devront être étudiés de près par les entreprises :

> La perte de l’empathie : par des canaux de communication 100% digitaux, chacun a pu découvrir la complexité de gérer et de comprendre les émotions des autres à distance. Sachant que 93% de la communication est non verbale, il est finalement assez simple de comprendre pourquoi les visioconférences sont plus fatigantes que les réunions traditionnelles, que les conversations par email peuvent vite s’emballer pour un rien, et que des décisions qui paraissent si simple à gérer au bureau demandent un temps d’échange si long pour aboutir à distance.

> La fin du mythe de l’outil idéal : après plus de trente ans à déployer sans relâche de nouvelles solutions en espérant que l’innovation suffirait à régler nos problèmes de communication (intranet, réseau social d’entreprise, chat, et maintenant chatOps), il semble que la prise de conscience ait eu lieu. Peu importe l’outil, tout se joue dans les comportements et les pratiques. Slack, Teams, etc… apportent des bénéfices en termes de travail d’équipe, mais sans vigilance, ils génèrent autant de situations problématiques : hyperconnexion, infobésité, technostress associé… qui ont un impact essentiel sur la qualité de vie du télétravailleur.

> La nécessité de questionner les rythmes de travail en voyant les barrières du droit à la déconnexion voler en éclat : avec un modèle asynchrone permanent, sans préparation ou attention particulière, les flux de communication professionnels se transforment en un continuum d’échanges sur une amplitude horaire nettement plus importante. En effet chacun communique quand il ou elle peut. Mais l’addiction à nos outils numériques génère des échanges toujours plus nombreux en dehors des horaires de travail. On choisit quand on envoi l’information, mais en réalité on subit très souvent sa réception et son traitement par automatisme. Il est finalement temps de prendre en main l’épineuse question du droit à la déconnexion pour le bien être des collaborateurs, précisément parce que l’on a enfin pris conscience de sa complexité et de sa diversité dans des modes de travail en évolution permanente.

Autre facteur à prendre en compte : la qualité du sommeil. Insomnie, dette du sommeil et fatigue, le retour au travail se fait ressentir et notamment sur la santé physique et/ou morale des collaborateurs. En effet, le manque de sommeil est un facteur non négligeable des troubles de l’attention, du stress et de la dépression.

Afin de remédier à ces faits, plusieurs entreprises ont opté pour la mise en place d’espace de repos avec des cocons à sieste et c’est plutôt bon signe !

L’importance d’une salle de sieste réside dans les nombreux bénéfices qu’elle dégage. En effet, les collaborateurs sont moins stressés, plus vigilants et plus productifs. Ainsi, le fait de répondre à un besoin vital qu’est le sommeil influencera positivement l’humeur de vos coéquipiers.

 

Arthur Vinson / Mailoop – Juliette Riffaud /Nap&Up 

4- Privilégier le lien social

Dans la lignée de l’analyse faite par Arthur Vinson un peu plus haut, nous observons que le recours massif au télétravail a engendré son lot de changements positifs de pratiques de travail. La réflexion sur les “new ways of working” où le lieu (bureau, maison, tiers lieu) sera fonction de l’usage en est un exemple. Mais il a également mis en lumière le besoin viscéral que nous avons à “être en lien”: 30% des salariés indiquait en effet être en situation de souffrance psychologiques peu avant le déconfinement, du fait notamment du manque d’interactions sociales entre collègues.

Chez Comeet, nous avons plus que jamais la conviction que la qualité du lien social est un vecteur majeur de bien-être et donc d’engagement au travail.

Et ce n’est pas seulement une conviction puisque de nombreuses études ont prouvé son importance. La collaboration et les échanges représentent en effet plus de 80% des éléments favorisant une expérience de travail positive et environ un salarié sur deux déclare venir au bureau pour maintenir des relations sociales.

Côté entreprise, la prise de conscience est là. Elles ont ainsi été les premières observatrices, parfois initiatrices, d’actions pour maintenir le lien entre salariés pendant la période de confinement: e-apéros du vendredi entre collègues, défis meilleurs recettes, visite virtuelle de jardins … dans la lignée du #restons connectés.

Il s’agit maintenant d’ancrer cette approche dans le temps et, pour les entreprises, de faciliter la création de liens entre salariés autour de moments de bien-être, d’inspiration, de développement… pour une meilleure intégration des nouveaux arrivants, une plus grande transversalité et in fine un plus grand engagement des collaborateurs.

L’humain est la première force vive, l’actif principal de chaque organisation, et il est urgent de capitaliser et d’investir dans les relations sociales pour améliorer l’expérience du travail et réenchanter le quotidien de chacun.

Après une crise sanitaire sans précédent, la prise de conscience de l’importance du temps passé avec les autres est indéniable. La généralisation du télétravail rend paradoxalement ce temps de partage de plus en plus rare et précieux. Il ne s’agit plus simplement de passer du temps avec ses collègues mais de passer du temps de qualité avec ses collègues. Optimiser le temps passé à construire du lien social pour améliorer la performance de l’entreprise ? C’est désormais une nécessité.

 

Contrairement aux idées reçues, l’employeur n’a pas l’obligation de fournir l’équipement informatique aux collaborateurs en télétravail, mais c’est un principe. Parmi ces équipements qui assurent le bien-être en télétravail, le casque paraît aujourd’hui s’inscrire comme un indispensable : 

Le temps passé au téléphone explose en situation de télétravail. Les oreilles s’échauffent et l’exposition aux bruits parasites peut provoquer des maux de tête parfois très douloureux, notamment pour les personnes migraineuses.

Moins -ou mal- échanger avec ses collègues est le premier manque relevé par les professionnels en télétravail. Les appels téléphoniques ou visioconférences comblent donc en partie ce manque, mais des problèmes comme la clarté de la communication ou la peur de d’imposer son échange aux proches partageant le même espace émergent en même temps.

Proches qui peuvent également devenir source de distraction, notamment si les enfants n’ont pas repris l’école. Il devient alors indispensable de pouvoir se sentir dans un endroit propice au travail et à la concentration.

 

Réponse à ces trois problématiques, le casque de téléphonie doté de technologie anti-bruit est ainsi devenu un indispensable pour préserver la santé de ses collaborateurs, et leur permettre d’échanger à distance, et se concentrer.

 

Samuel Metias & Mélanie Brunella / Comeet – Agathe Géhin / Orosound

5- S’affranchir de la prévention et des obligations légales tout en pensant au bien-être du salarié

Le bien-être des salariés est aujourd’hui au cœur des actions en entreprise et du gouvernement. La France souhaite être un exemple sur la QVT

Pour ce faire, l’entreprise se doit de protéger ses salariés mais la sécurité au travail et de la prévention des risques au sein des entreprises n’est pas chose facile à faire appliquer. Les sensations d’isolement, le détachement social, des blessures physiques ou psychiques chez les salariés sont encore trop présents et coûtent aux entreprises.

Les accidents de travail représentent 4% du PIB et 50 millions de journées de travail perdues en France. Nous constatons, qu’il existe encore trop d’accidents de travail (TMS / RPS) en France.

Les obligations légales des sociétés sont pesantes et pas toujours faciles à mettre en œuvre.

 

Grégory Lucas & Cyril Rattez / KISDIS

6- L’émergence de nouvelles mobilités

Les entreprises sont challengés sur leur capacité à suivre et maintenir les équipements fournis aux collaborateurs qui travaillent à leur domicile. 

Il faudra recourir à certaines nouvelles technologies pour atteindre ces objectifs. La RFID pour localiser les mouvements des équipements et pour le collaborateur il faudra apprendre à utiliser les QR-codes qui devront être apposés sur chaque équipement. Le télétravailleur pourra alors très facilement accéder au service d’assistance depuis son domicile et en déplacement.

 

Le contexte écologique actuel nous fait réfléchir à nos actions quotidiennes. Textile, alimentation, immobilier,… Tout cela nous questionne sur notre impact environnemental. La manière de nous déplacer arrive dans le top des préoccupations des Français, et pour cause.

En France, le transport est le premier émetteur d’émissions de CO2. C’est le trafic routier qui pollue le plus l’air et, plus précisément, la voiture individuelle. En effet, ¾ des Français l’utilisent quotidiennement pour aller au travail. La voiture est souvent synonyme de liberté, d’autonomie et de confort.

Mais aujourd’hui, son impact devient trop néfaste à la fois sur l’environnement et sur notre santé.

Aujourd’hui, plusieurs alternatives peuvent remplacer la voiture individuelle. Cela permet de trouver des solutions pour réduire l’impact écologique de notre mobilité quotidienne. Partager sa voiture, faire du covoiturage, par exemple, permet de lutter contre l’autosolisme, c’est-à-dire le fait d’être seul dans sa voiture… Pauline Filhol / Karos 

 

SOURCES *1 Healthy Green At Work (UE soutenu par l’ANACT)  / the Economics of Biophilia / 

SUNY / Upstate Medical University / Harvard University

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